Les astuces pour les enfants un peu plus angoissés par la nuit ou la séparation

Vous avez déjà mis en place le rituel de base depuis plus de deux mois, et vous sentez votre enfant en difficulté, angoissé. Vous voyez qu’il essaie par tous les moyens de repousser la séparation, d’ajouter des étapes au rituel établi. Bref, le rituel ne fonctionne pas.

Voici quelques astuces💡, à répéter plusieurs semaines 📆 là encore pour obtenir un effet suffisamment sécurisant, et en voir les effets sur le sommeil de votre enfant.

💡Astuce numéro 1 : Poser une limite 🙅 tout en sécurisant 🤗 votre enfant.

Certains enfants ont une vraie difficulté à se séparer et multiplient les demandes de câlins entre autres. 20 bisous, 10 pipis et 30 câlins, rien ne semble suffisant, et ils négocient toujours plus de quelque chose pour éviter la séparation.

C’est très rarement un caprice, mais plutôt de l’angoisse, et un besoin de réassurance important, dépendant de l’histoire et de la personnalité de chaque enfant.

🕮 Proposez un carnet à la semaine de 10 câlins 🤗, et/ou 10 bisous 💋 par exemple.

Créez ensemble ce petit carnet en relié ou en boîte à cartes, et faites-lui dessiner voire écrire le contenu, c'est-à-dire dix cartes/pages dessins de câlins, et dix cartes/pages bisous.

Posez ce carnet sur sa table de chevet et expliquez lui le principe :

• Si tu es malade ou un peu triste par exemple, tu peux me demander plus de câlins et de bisous au coucher, avec des extras pour les urgences.
• Mais on ne peut pas en faire toute la nuit car il faut que tu dormes, sinon tu seras malade de fatigue.
• Il peut y avoir des urgences ou des jours spéciaux. Tu pourras donc aussi piocher des câlins et des bisous en “extra plus” dans ta boîte pour la semaine, dès que tu en auras besoin. Il y a dix câlins et dix bisous pour la semaine.
• Une semaine compte 7 couchers, donc tu as 3 câlins et 3 bisous en “extra plus”, pour les cas d’urgence d’amour.
• C’est beaucoup, mais si on ne les utilise pas, on pourra se faire un maxi-extra plus pour le plaisir le week-end, pour fêter ensemble notre réussite des couchers.
  

Image par Karolina Grabowska de Pixabay

💡Le nombre de “plus” est à déterminer en fonction de son besoin émotionnel, plus la demande est récurrente et les signes d’angoisse nocturnes importants, plus ce nombre peut être important, mais fixez malgré tout une limite claire, par exemple qu’on peut avoir plus de câlins dans le carnet sans jamais dépasser 3 fois la quantité prévue, sinon on ne dort plus.

Si vous rencontrez des difficultés plus envahissantes ou complexes, des programmes de psychothérapie des troubles du sommeil sont disponibles et permettent de proposer un nombre plus important d’extras plus, et de les réduire progressivement au fil des progrès du sommeil de votre enfant.

💝 Lorsqu’il veut utiliser son plus, posez-lui des questions :

• Tu es sûr de vouloir utiliser ton “extra plus” ce soir, il n’en restera que 2 pour la semaine, est-ce que tu crois que tu peux t’en passer ce soir pour le garder pour demain et les autres jours ? Comment tu te sens ? Est-ce que tu veux essayer d’abord ton coucher sans utiliser ton “extra plus”, et on ne l’utilise qu’en cas d’urgence ?
  

Poser une possibilité d’adaptation permet de rassurer affectivement, et de faire face aux moments plus difficiles où l’enfant a plus de besoins.

Mais poser une limite permettra de casser les rituels installés du toujours plus pour éviter la séparation.

💡💡Une autre astuce : J’ai compris qu’il se passe quelque chose et je te rassure.

🦖Pensez aussi à objectiver que vous avez compris qu’il se joue autre chose :

• “C’est ton 4ème pipi, ta vessie doit être vide, tu ne chercherais pas plutôt à rester plus longtemps avec nous ?”

✅ Laissez votre enfant exprimer son besoin, et répétez-lui 3 éléments :

• Vous l’aimez et vous serez là à son réveil
• Vous l’aimez et vous serez là au moindre besoin de sa nuit
• Vous l’aimez et c’est l’heure de se coucher pour avoir assez de sommeil pour être en bonne santé.
  

Photo by David Clode on Unsplash

💡💡💡Un dernier truc pour les petits plus angoissés : l’objet de réassurance, ou de lien réel et symbolique.
Votre enfant est angoissé, impossible pour lui d’envisager une nuit sereine, aucun rituel ne fonctionne.

🧸Testez un outil pour faciliter la transition.

Le doudou par exemple c’est un objet transitionnel, un objet qui symbolise votre lien, la maison, vous…

Certains enfants pour la nuit ont besoin d’un objet transitionnel plus concret, qui crée un vrai lien tangible, pas seulement symbolique car leur angoisse est trop forte pour le symbolique seulement. Il leur faut plus encore de transition.
🖁 Proposez un système de talkie-walkie.

Expliquez à votre enfant que vous partez dans votre chambre, que lui reste dans la sienne pour trouver le sommeil, et que s’il en a besoin, il peut vous joindre.

Jouez une semaine ou deux à faire des essais de communication. Instaurez un deuxième rituel dans le rituel du coucher avec le “bonne nuit”🌠, “bisou” 😽, “terminé” ou “stop”🚨, avec pourquoi pas des noms de code associés : “bonne nuit petit scarabée vert 🪲”, “un bisou petite coccinelle rouge 🐞” “ terminé”.

🚨 Petit à petit, espacez les communications, ou raccourcissez-les en insistant sur “stop” ou “terminé”, pour que petit à petit, le talkie ne serve que pour les nuits plus difficiles. N’hésitez à expliquer que les talkie sont des lignes d’urgences secours, et qu’il ne faut donc pas les encombrer trop longtemps !

👕 Utilisez un vêtement à vous comme taie d’oreiller ou comme doudou. L’odeur reste une source de réassurance confortable pour un enfant.

🧸 Investir dans une grosse peluche, de la taille de l’enfant, à parfumer à l’odeur des parents et à serrer comme compagnon de sommeil. Pour parfumer la peluche, proposez de dormir une nuit avec, ou de la laisser la journée sous vos draps pour qu’elle prenne votre odeur.

📆 N’oubliez pas, la sécurisation d’un rituel passe par sa répétition, chaque mise en place d’un changement dans le rituel, nécessite sa répétition pendant au moins deux mois pour apporter un peu de sécurité et donc commencer à fonctionner.