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L’école, un grand stresseur ?

L’école, un grand stresseur ?
Photo by CDC / Unsplash

Selon les enquêtes PISA (2012-2015)(1), les écoliers français sont deux fois plus anxieux que les élèves européens et ont beaucoup moins confiance en eux.

L’école aussi stressante que le travail ?

L’école peut mener à de grandes réussites, de grands épanouissements, et de magnifiques découvertes. Cependant, l’école est aussi un lieu où l’enfant est mis face à des exigences, des pressions, des contraintes et des attentes fortes (2), que ce soit de l’école elle-même, ou des parents.

L’école est un lieu soumis à des pressions et des exigences aussi stressantes que l’entreprise (3). Le métier d’élève, car c’est une sorte de métier, est imposé, normé, contraignant. Il peut même être la source d’une décompensation psychique grave, d’un syndrome, le burn-out scolaire (4).

Des élèves plus stressés et donc moins bons que les élèves européens ?

En mathématiques, les élèves français sont presque deux fois moins nombreux à se sentir capables de résoudre un exercice. Résultat : leurs résultats scolaires sont moins bons que ceux de leurs homologues européens. Selon une inspectrice de l’Éducation nationale, Agnès Castel(5), le fait que les élèves français soient deux fois plus anxieux que les autres élèves européens provient du fait que les autres pays européens valorisent plus leurs élèves.

Ce stress est notamment dû à la peur de l’échec, mais également à la peur de décevoir ses parents, ou encore d’éprouver une sensation de honte face à ses camarades. Les enfants expliquent qu'à cause du stress, ils oublient tout, se répètent qu’ils vont avoir une mauvaise note et se bloquent, même lorsqu’ils connaissent les bonnes réponses.

Qui est le plus stressé par l’école ?

Mais, la première cause de stress scolaire n’est peut-être pas celle que l’on croit. On pourrait penser que c’est l’exigence, le stress lié à la réussite scolaire. C’est effectivement un enjeu important pour les enfants, mais il l’est peut-être plus encore chez les parents. Un sondage pour l’APEL (association de parents au Canada), les parents disent pour 31% que leurs enfants sont stressés par l’école, mais avouent aussi qu’ils sont quant à eux 52% à être stressés par la réussite scolaire de leurs enfants. Et c’est compréhensible, l’avenir est en jeu. Mais quelle part de ce stress parental contamine les enfants ?

Ainsi, les troubles qui expriment ce stress scolaire, notamment les maux de ventre, toucheraient presque deux fois plus les filles (27%), d’après une enquête de 2009 à Montréal, que les garçons (15%), en fin de primaire. Ce stress n’est donc pas corrélé avec la réussite scolaire réelle puisque les filles ont globalement plus de facilités scolaires à cet âge. Les chiffres sont plus élevés en France (enquête Unicef 2009(6)), où 44% des enfants de 6 ème se plaignent de maux de ventre avant d’aller en classe.

Les enfants se sentent-ils soutenus ?

Dans l’enquête Montréalaise de 2018(7), on explique que la grande majorité des élèves estiment recevoir un niveau de soutien élevé dans leur environnement familial (86 %), qu’un peu plus de la moitié des élèves rapportent un niveau de soutien élevé dans leur environnement scolaire (54 %) et que près des deux tiers (62 %) bénéficient d’un niveau élevé de soutien de la part de leurs amis.

D’autres situations de stress que les notes ?

46 % des élèves rapportent avoir subi au moins une forme de violence à l’école ou sur le chemin de l’école ou encore de la cyberintimidation au cours de la dernière année scolaire. La violence verbale est la forme la plus fréquente (40 %), suivie de la violence physique (17 %) et de la cyberintimidation (6 %)(7).

Le stress lié à la scolarité est multifactoriel, mais fortement lié à des angoisses de performance et à l’estime de soi des enfants (1). Leur réussite scolaire est elle aussi corrélée négativement à ce stress et à la faible estime de soi (1). Koalou vous propose des solutions complètes pour réduire le stress de votre enfant, mais aussi pour améliorer sa confiance en lui. Chaque programme lui permet de s’outiller pour créer ou renforcer ses compétences, augmenter sa capacité à se protéger, et lui permettre d’explorer et d’augmenter ses potentialités, qu’elles soient affectives, cognitives ou sociales.

Sources :

  1. https://www.oecd.org/france/PISA-2012-results-france.pdf, voir aussi 2015 et 2018.
  2. Salmela-Aro, K., Tynkkynen, L., & Vuori, J. (2011). Parents' work burnout and adolescents' school burnout: Are they shared? European Journal of Developmental Psychology, 8(2), 215–227. https://doi.org/10.1080/17405620903578060
  3. George, G. 2002. Ces enfants malades du stress. Editions Hachette.
  4. Salmela-Aro, Kiuru et Nurmi, 2008. Does school matter ? In European Psychologist, vol 13, N°1. Doi: https://doi.org/10.1027/1016-9040.13.1.12
  5. Education : des écoliers français trop stressés. France Info. 02/02/2019.
  6. https://www.unicef.fr/article/mal-etre-au-college-les-chiffres
  7. Couture, Hugo (2019). La santé mentale des enfants et des adolescents : données statistiques et enquêtes recensées, Études et recherches, Québec, Conseil supérieur de l'éducation, 24 p