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Le fonctionnement du stress dans le corps

Le fonctionnement du stress dans le corps

Le stress est un syndrome dont le but est la performance adaptative pour retrouver l’état d’homéostasie (équilibre) de l’organisme. Pour la retrouver, il va activer plusieurs systèmes vitaux : le système nerveux surtout, mais aussi le système endocrinien (hormones) et le système immunitaire (défenses), tout cela afin de réguler nos fonctions corporelles.

Au niveau cérébral, il active particulièrement l’hippocampe , qui sera l’une de ses grandes victimes en cas de stress trop intense, trop prolongé ou trop chronique, avec des conséquences graves sur la mémoire.

Source: https://www.irbms.com/cerveau-activite-physique-bienfaits-hippocampe

Le stress déclenche toujours une double réaction. Une première réaction plutôt adaptée et centrée sur le “problème”, dite spécifique, et une réponse automatique, dite non spécifique car elle se déclenche à l’identique peu importe la situation. Cette réponse est innée, réflexe et stéréotypée et se déclenche dès que l’homéostasie (l'équilibre) est perturbée, c'est-à-dire en situation positive comme négative de demande de l’environnement ou de l’organisme lui-même.

D’abord, après un temps de choc, l’organisme entre en état d’alerte, alarme de l’organisme. Puis il passe en résistance, et enfin la réaction au stress s’éteint ou l’organisme s’épuise quand un seuil est atteint et dépassé. Heureusement, il ne passe pas toujours à la phase d’épuisement qu’il ne subit que s’il est en situation de stress trop intense (durée, puissance et/ou violence) ou de stress chronique.

La phase d’alarme

Elle peut durer quelques minutes ou une journée entière, et son but est de favoriser l’évitement du stress. C’est la réaction d’urgence qui active le système nerveux sympathique et qui survient après le choc**.** La noradrénaline est libérée directement dans les organes cibles (cœur, vaisseaux...). La noradrénaline est une sorte d’accélérateur, de booster. Le but du stress étant de fuir ou se défendre, l’organisme fait en sorte de cibler les organes qui nous permettent d’agir et d’être rapides, avec plus ou moins de succès et d’efficacité. Cette adrénaline est libérée par les glandes surrénales, situées chacune juste au-dessus des reins, en “coiffe” de leur rein.

La phase de résistance

L’organisme essaie de mettre en place une résistance optimisée. Il combat. Le combat peut être long ou très court selon la situation et les individus. L'acétylcholine est libérée par le système nerveux parasympathique pour jouer au contraire un rôle de calmant tant qu’elle le peut. Le système neuroendocrine essaie, lui, de maintenir les fonctions corporelles. La corticolibérine (CRF) libérée par l’hypothalamus (à la base du cerveau) atteint l’hypophyse (une glande endocrine située sous le cerveau) pour stimuler la sécrétion d’ACTH (Adreno-Cortico-Trophic Hormone). Cette ACTH empreinte la circulation générale pour atteindre la glande surrénale et stimuler la libération de cortisol (hormone du stress), qui régule le métabolisme et maintient l’homéostasie.

La phase d’extinction ou l’épuisement

Le corps ne peut fonctionner en surrégime à long terme. Plus ce surrégime est intense ou perçu comme tel, ou plus il est long ou chronique, plus la phase d’épuisement est proche. Notre adaptabilité au stress n’est pas inépuisable. Notre organisme d’abord fatigue, puis il s’épuise et décompense jusqu’à voir apparaître maladies physiques et mentales. Chaque individu a son propre seuil de dépassement, d’épuisement, propre à chacun et propre à chaque situation.

C’est ainsi qu’on attribue au cortisol, l’hormone du stress, une influence sur de nombreux soucis de santé sur les organes et structures impliquées dans la chaîne du stress : système digestif, urinaire, tension et ensemble du système cardiovasculaire, système endocrinien, immunitaire, neurologique, ou encore sur la mémoire.

On comprend ainsi bien pourquoi l’exposition au stress, et les symptômes observés de stress doivent faire l’objet d’une attention particulière et pluri-professionnelle. Ce n’est pas seulement l’affaire de la psychologie. Le psychologueoutillera pour réguler le stress et éviter l’épuisement. Il apprendra aussi à travailler les facteurs individuels de perception d’un évènement, pour faire simple à “relativiser”. Néanmoins, il sera toujours nécessaire que votre enfant puisse aussi bénéficier d’un avis et suivi médical, pour prendre en charge les conséquences du stress dans le corps et sur sa santé générale.

Pour augmenter ses capacités et augmenter son seuil de décompensation, nous avons créé le programme Koalou au pays du Zencool. En équipant votre enfant d’outils variés de gestion du stress, vous aidez son organisme à faire face à long terme et à mieux résister au stress.

Sources :

1. Middlebrooks JS, Audage NC. The Effects of Childhood Stress on Health Across the Lifespan. Atlanta (GA): Centers for Disease Control and Prevention, National Center for Injury Prevention and Control; 2008.

  1. https://www.neurosciences.asso.fr/wp-content/uploads/2020/01/FichesCerveau-stress.pdf